Chronique de "Amer noir, le jour où j'ai tué Staline" de Eric Tchijakoff

Amer Noir,le jour où j'ai tué Staline
De Eric Tchijakoff
Chez Edition Nouvelle Bibliothèque
Paru le 8 octobre 2018
252 pages

Résumé;
Au fond, qu’est-ce qu’il reste des temps anciens quand on était gamins ? Des images, dont certaines résistent durant toute une vie. À mon grand étonnement, ce ne sont pas les scènes de guerre civile qui défilent régulièrement devant mes yeux. Ce ne sont pas ces temps où la mort se donnait en spectacle permanent. Par mesure de sauvegarde personnelle, j’ai dû tirer le rideau dessus.
Depuis, j’ai évacué. J’ai tout occulté pour ne plus garder qu’une vague impression. La plus vague possible. Des images, il y en a d’autres, des autrement plus claires qui tiennent de la persistance rétinienne. Les yeux de Koba dans les miens en sont un exemple. Une peur terrible, une haine qui l'est tout autant et ces yeux jaunes plantés dans les miens. Oui, il est grand temps d’aller à la pêche aux souvenirs. Ils sont tous là, qui attendent sagement au fond de la rivière Hudson.


Mon avis;
Un sublime roman ou Anton, le héros de cette histoire, nous raconte ses souvenirs alors que lui même est sur ses vieux jours.
Nous connaissons tous plus ou moins l'histoire de la Russie, mais nous ne connaissons que ce que nous avons pu lire ou voir dans les médias. 

Eric Tchijakoof par le biais de Anton nous plonge dans la partie sombre de cette époque pour mon plus grand plaisir. Lire l'envers du décor de cette période est un réel bonheur malgré la cruauté et la dureté des faits. 
Issus de la bourgeoisie, Anton se cherche, ne souhaitant pas se plier aux désirs et à la vie que ses parents aspire pour lui. Le coup de foudre le pousse à partir dans ses retranchements, à être vraiment qui il est quand la jeune femme sous laquelle il est tombé sous le charme disparait auprès d'un groupe de jeunes hommes, un particulièrement, est crains de tous.
Des rebondissements qui m'ont bercé tant par le spectacle qui se dessiner sous mes yeux, que par inattendus, des personnages tous plus important les uns que les autres et qui ont chacun à leur façon pris une place importante pour moi lors de ma lecture...je me suis laisser partir dans cette Russie inconnu à mes yeux, dans ce récit qui ma fait trembler, frémir et emerveillé.
Un roman rythmé par les souvenirs d'un vieux monsieur écrit de façon remarquable.

*Marion

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